Icare chute toujours

 
Icare chute toujours. On passe notre temps, dans ce métier (il faut bien lui donner un nom), à s'approcher du soleil pour retomber juste après, ou plutôt: on frôle parfois le soleil entre nos chutes. Je ne parle ni célébrité ni de reconnaissance, mais de ce travail quotidien, de notre relation avec les images et les mots, qu'on croit dominer un instant avant de perdre pied à nouveau. Il n'y a rien de dramatique à ça: tout est dans ces chutes, notre véritable métier. Rien qu'un professionnel du doute, dit Robert Walser.
Parlons métier donc: j'aime travailler à ces collages numériques, ou virtuels (comment faut-il les appeler?). Ils évoquent pour moi les films muets coloriés à la main, le travail de Lotte Reiniger, les lanternes magiques, le mystère de l'imagerie populaire d'une certaine époque. Et vous, qu'en pensez-vous?
/// Icaro cae todavía. Siempre estamos, en este oficio (hay que llamarlo de algún modo), acercándonos del sol y cayendo justo después, o más bien: rozamos alguna vez el sol entre nuestras caidas. No hablo de celebridad ni de reconocimiento, sino de nuestra tarea cotidiana, de nuestra relación con las imágenes y las palabras, que creémos dominar un instante antes de perder pié otra vez. No hay nada dramático en eso: todo está en esas caídas, que son tal vez nuestro verdadero oficio. Nada más que un profesional de la duda, dice Robert Walser. 
Hablemos de oficio entonces: me gusta hacer estos collage numéricos, o virtuales (hay que buscarles un nombre) ; me evocan las películas mudas coloreadas a mano, el trabajo de Lotte Reiniger, las linternas mágicas, el misterio de la gráfica popular de cierta época. No sé ¿Usted qué piensa?

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