Les inventions de Kalman Bíró et Cortázar, dans la revue Tango.


 
Le thermomètre des vies
dans
Conte Biancamano, janvier 1950

Textes et dessins publiés dans la revue Tango-Bar, mai 2010. 

Traduction d'Ainoha Bordonaba.

[...]
"L’ouvrage propose dans une première partie la retranscription d’une conférence prononcée à la faculté d’Ingénierie de Buenos Aires en 1948, ainsi que diverses considérations scientifiques, et comporte en annexe, accompagnée d’une brève notice biographique, une sélection de poèmes en vers et en prose de Bíró lui-même, qui se dit poète et chanteur amateur, « pleinement conscient du sens de cet adjectif ». Contrairement à la conférence qui n’apparaît qu’en espagnol, les poèmes sont proposés dans une version bilingue hongrois-espagnol – on peut aisément imaginer que le public auquel ils s’adressaient n’était autre que le cercle de Hongrois émigrés que Bíró fréquentait à Buenos Aires." 
 

 Le simulateur de poésie de Kalman Bíró.


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"Malgré la couverture intérieure qui scinde le livre en deux, la frontière entre science et littérature est moins nette qu’il n’y paraît d’abord. On trouve par exemple dans la première partie du livre un court essai, « Mécanique de la nostalgie », dans lequel Bíró s’étend sur différents « procédés et inventions » qu’il a mis au point, comme l’« instrument de mesure de la nostalgie », le « simulateur de poésie » – ou encore le « thermomètre de vies », bien familier au lecteur de Cortázar."
 
 
 Instrument pour mesurer la mélancolie
 

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Jours fériés

« Ünnepnapok » – 1948, Kalman Bíró.

Il se réveilla irrigué par un sentiment de fraternité universelle et c’est ainsi que le Kronópiók proposa de son bureau du ministère du Travail et Autres choses l’adoption des jours fériés comme le jour du Drapeau lituanien, la fugace Indépendance de la Romélie, ou l’émouvant anniversaire du poète révolutionnaire bulgare. On lui répondit avec des arguments comme des claques sur la tête, et on le décora de douloureux adjectifs, on mit en doute son sens patriotique, on se méfia de ce mépris des jours fériés nationaux et quelqu’un lui demanda même si ces jours fériés nationaux « ne lui semblaient pas suffisants ». Il se fit porter pâle le lendemain et resta à boire du café au lait dans un café de la rue Vágány en regardant passer les tramways de la ligne 2, des wagons qui se perdaient dans la ville comme sa foi et sa fibre universelle.

 


 

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