Le thermomètre de vies

Conte Biancamano, janvier 1950
textes et illustrations pour la revue Tango-Bar, mai 2010
Traduit de l'espagnol par Ainoha Bordonaba


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Jours fériés

« Ünnepnapok » – 1948

Il se réveilla irrigué par un sentiment de fraternité universelle et c’est ainsi que le Kronópiók proposa de son bureau du ministère du Travail et Autres choses que l’on adopte des jours fériés comme le jour du Drapeau lituanien, la fugace Indépendance de la Romélie, ou l’émouvant anniversaire du poète révolutionnaire bulgare. On lui répondit avec des arguments comme des claques sur la tête, et on le décora de douloureux adjectifs, on mit en doute son sens patriotique, on se méfia de ce mépris des jours fériés purement nationaux et quelqu’un lui demanda même si ces jours fériés nationaux « ne lui semblaient pas suffisants ». Il se fit porter pâle le lendemain et resta à boire du café au lait dans un café de la rue Vágány en regardant passer les tramways de la ligne 2, des wagons qui se perdaient dans la ville comme sa foi et sa fibre universelle.


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